Sanliurfa


Après Harran au sud, la journée de poursuit à Sanliurfa, nous trouvons un parking juste à côté du parc .
Étape incontournable sur la route de la Soie, la cité de Şanlıurfa est restée un centre religieux et commercial prospère du sud-est de la Turquie. Malgré une urbanisation galopante, la ville - parmi les plus anciennes du monde - a su préserver une étonnante atmosphère.




Prophète parmi les prophètes, Abraham, personnage capital du Coran comme de l’Ancien Testament et de la Torah, serait né ici. Au sud-est de la Turquie. À la confluence de l’Orient et de l’Occident, à la croisée des routes de la Soie, tout juste à la pointe du Croissant fertile. Héritière de cette position névralgique, Şanlıurfa - vieille dame de plus de douze mille ans considérée comme l’une des plus ancienne cité au monde - ne pouvait être qu’une ville d’histoire, de conflits et de dévotion. Hittites, Romains, Perses, Byzantins, Turcs, Arabes, Arméniens et Ottomans s’affrontèrent et se succédèrent pour contrôler cette étape commerciale charnière.

Tour à tour nommée Édesse par Alexandre Le Grand, Orhai par les Araméens puis Urfa par les Ottomans, la cité eut même un ultime caprice : jalouse de l’honneur fait à la ville voisine d’Antep rebaptisée Gaziantep, pour saluer le courage de ses hommes à chasser les Français au sortir de la Première Guerre mondiale, elle obtint un anoblissement toponymique bien mérité en 1984. L’humble Urfa devint ainsi Sanlı Urfa. La glorieuse Urfa !

Abraham serait né dans une vaste grotte aujourd’hui envahie par les pèlerins qui ne manquent pas de se recueillir dans le florilège de mosquées qui l’entoure. La légende raconte que le roi assyrien Nemrod aurait tenté de le faire immoler mais que Dieu aurait transformé le feu en eau et les braises en poissons. Les carpes sacrées du bassin de Ayn-i Züleyha du quartier Gölbası, oasis de paix où les jardins verdoyants ne sont troublés que par le clapotis de l’eau, semblent là pour attester de la véracité du miracle.

Tout au long de la journée, les promeneurs nourrissent des centaines de carpes qui nagent dans les eaux du bassin. Des vendeurs proposent de petits plateaux de grains. Ces carpes sont sacrées, et on raconte même qu'on ne peut les toucher. Si on venait à le faire, en portant après sa main aux yeux, on deviendrait aveugle.





Le parc est immense et très agréable. Les petits cafés sont pris d'assaut à l'heure du chaï même si certaines personnes viennent avec leur thermos discuter sur les bancs de ce bel ensemble.

Ah les loukoum, pas chers ! Le bazar se trouve juste à côté des bassins.

Toute l'équipe prend la pose.

Le pain est un élément essentiel du repas turc.

Le cireur présent partout en Turquie.



Même s'il fait encore plus de 30 degrés, on imagine que les températures vont chuter, les statistiques indiquent : minimales 4 et maximales 12° en décembre.





L'après-midi est bien avancé; après un petit détour dans les (très très ) étroites ruelles de Sanliurfa (sur la colline), direction Gaziantep. Nous prendrons l'autoroute (attention aux péages).

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